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REGISTRES DU BUREAU
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[i 513]
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de lad. Court les deniers qu'ilz peullent debvoir de leursd, louaiges à la charge desd, arrestz. Et au surplus, que attendu le hault et excessif pris desd, louaiges, lesd. Prevost et Eschevins soient contraincts à les tenir quittes et deschargez de leurs prinsse pour l'advenir et qu'ilz se puissent aller loger ailleurs, ou leur faire moderation raisonnable.
Sur quoy la Court a establi commissaire pour oyr les parties, ct a esté lad. requeste signifiée à la Ville. A ceste cause estoit faicte ceste Assemblée pour adviser et conclure ce qui seroit bon d'y faire.
Celait, après la matiere pourparléc et bien entendue par les assistans, mond. sr le Prevost a demandé à chascun son advys et oppinion; entre lesquelz y a eu diverses ymaginations :
Les ungs ont esté d'avys d'entretenir les baulx faiz desd, louaiges selon leur forme et teneur, et qu'il seroit à doubler, si on les moderoit, de leur ouvrir chemin pour y retourner de rechef à demander ancores autre moderation; et qui s'en vouldra aller, sy soif deschargé de sa prinse en payant les termes escheuz, s'aucuns en sont deubz ; et quant aux maisons vacantes et inhabitées qui n'ont encores point esté louées, qu'on les loue le plus tost et à meilleur pris que l'on pourra au prof-lit de la Ville;
Les autres, d'avys d'avoir regard aux assiettes desd, maisons pour ce que les unes sont plus requises que les autres, et que ceulx qui sont les mieulx demeurent à leur pris, les autres soient modérées.
Autres, d'avys que les locatifz suffisans et solvables demeurent à leursd, pris, et les insuflisans et non solvables soyent modérez selon la discretion de mesd. s™ Prevost et Eschevins, en gardant par eulx le prouffit de la Ville au myeulx qu'ilz pourront;
Et les autres ont estéd'oppinion que, à la verité, le pris de vingt huit livres parisis par an est bien hault pris pour les personages ct mesnagers qui y demeurent, et est ou temps de present marchandise fort ravallée, tellement que plusieurs ont bien à fere à
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y savoir gaigner leurs despens, si ne sont gens qui puissent prester et attendre leurs payemens; d'autre part seroit ung merveilleux et grant scandalle et aussi dommaige à la Ville, si lesd, locatifz habandon-noyent lesd, maisons, car peult estre que de longtemps ne seroient habitées comme elles sont : par quoy leur advys est qu'elles doibvent estre toutes modérées et reduittes à ung mesmes pris pour obvier à faveurs et envyes, si les unes estoient plus ou moins louées que les autres. Et leur semble et par oppinion que le pris de vingt quatre livres parisis par an pour chascune maison de celles qui ja sont louées est pris suffisant et raisonnable, toutes choses considérées. Et au regard de celles qui restent à louer, que mesd. s™ Prevost et Eschevins en facent le prouffit de la Ville le plus tost et mieulx qu'ilz pourront, soit aud. pris de xxim livres parisis par an ou autre moindre pris : car pendant qu'elles sont vacantes et inhabitées, la Ville n'en a aulcun proffit. Et à ceste oppinion se sont condescendues toutes les autres.
Si a esté conclud par mond. sr le Prevost des Marchans que les maisons dud. pont qui ja sont louées à vingt huit livres parisis par an à certaines années seront reduittes et payables d'ores en avant à vingt quatre livres parisis par an, étaux autres charges contenues en leurs baulx et prinses de ce faiz, premier terme de payement selon lad. moderation escheant au jour et terme de Noel prochain venant en ce present an mil cinq cent et treze, et ce pour le temps contenu en leursd, prinses; et de ce sera baillé descharge de parla Ville au Receveur d'icelle pour lui servir et valoir à la reddition de ses comptes- Et au regard de celles qui sont encores à louer, l'on mettra peine de trouver hostes le plus tost que l'on pourra pour pareil pris de vingt quatre livres parisis par an ou autre pris raisonnable que l'on en pourra trouver pour en faire le proffit de la Ville: car, pendant qu'elles sont vacantes, ne rapportent aucun proffit.
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CCCVI.---- [SUR LE FAIT DU DON DE XXm LIVRES TOURNOIS.]
9 novembre i5i3 et diverses dates postérieures. (Fol. 269 r°.)
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En celle mesme assemblée, a esté mis en termes par mond. sr le Prevost comme luy et mess" les Eschevins ses compaignons s'estoient mys en tout debvoir de mander et faire venir à plusieurs fois par devers eulx, ou Bureau de la Ville, plusieurs bons et
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notables bourgois et marchans, affin d'empruntter d'eulx aucunes sommes de deniers qu'i leur reque-roient, comme 11e, 111e, 1111e ct jusques a vc livres tournois pour teste selon leurs facultez, pour promptement assembler et fournir au Roy la somme de
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